visiteur(s) depuis le 02/02/2001

                                                                       le Groupe de Défense de la Saison 5

          

                                

Bad Blood/Le Shérif A Les Dents Longues 5X12

 

Première diffusion américaine : 22/02/98

Vous avez dit "cas de vampirisme" ? Il en faut moins que ça pour mettre Mulder sur la piste d'un tueur en série aussi peu banal que la séquence de double narration à laquelle son arrestation amène nos deux agents. La conclusion de leur enquête n'en sera pas moins surprenante !

Première diffusion française : 29/10/98

Montage : Lynne Willingham
Scénario : Vince Gilligan
Réalisation : Cliff Bole

  

 

"Mulder - Shérif, vous affirmez que le défunt a été trouvé dans cet état ?

Shérif Hartwell - Ah, oui ! Ca j'en suis certain.

Mulder - Avez-vous remarqué que les lacets de ses chaussures étaient défaits ?

Shérif Hartwell - Ouais, bien sûr.

Scully - Mais où tu veux en venir ?

Mulder - C'est peut-être une piste !

 

<<<<<>>>>>

 

Skinner - tout c'est vraiment passé comme vous l'avez décris ? 

Scully - il m'est difficile de confirmer ou de nier la version de Mulder puisque je n'ai pas été constamment présente.

Mulder - il m'est difficile de confirmer ou de nier ce que Scully vient de vous dire, mais ...

Scully - de tout façon, j'étais droguée.

Mulder - pour tout dire, dans les grandes lignes, ça c'est passé exactement comme ça.

Scully - dans les grandes lignes.

Mulder - Sauf que le shérif avait vraiment les dents trop longues.

 



 

L'avis des membres :

Theophile (put an X in the O) : Bienvenue dans le monde merveilleux du Grand Gilligan et de ses Grands Délires. On avait déjà eu un bon aperçu de ses talents de scénariste d'épisodes humoristiques avec "La Queue Du Diable" lors de la quatrième saison, mais là, nous sommes rassasié. Et c'est un vrai bonheur. 

On pensait le flambeau des épisode délirants à souhaits perdu depuis le départ de Darin Morgan, et bien cet épisode vient définitivement nous démontrer le contraire. Il présente quelques points communs avec les épisodes écrits par Morgan, comme l'autodérision des personnages et même des acteurs, le caractère loufoque de certaines situations, cette idée de multiples narrations, un dénouement bien en queue de poisson et des dialogues irreistibles. Mais il innove aussi dans le sujet traité et dans la façon dont il a été porté à l'écran. Cliff Bole a fait un travail d'autant plus remarquable qu'il arrive à innover presque autant que le script. La photographie et l'angle de caméra de certains plans font presque rire avant d'en savoir la finalité. Quant aux fameuses scènes d'autopsies faites par une Scully... géantissimes. On a l'impression que les acteurs ne se sont pas amusés autant depuis un petit moment. Ils prennent part au jeu et c'est tant mieux pour eux comme pour nous.

Je ne me souviens pas avoir jamais autant ris devant mes tubes cathodiques qu'avec cet épisode. Je dis donc un grand merci à Gilligan mais aussi à toute l'équipe. Cet épisode démontre vraiment que X-Files peut toucher tout les styles avec succès et que le fait de se parodier ne la rend que plus forte.

 

 

Lara : C'est un épisode très sympa, complètement auto-parodique. Il faut voir Scully, puis Mulder, grossir les trais de l'autre à grand renfort de mauvaise foi. Rien que la scène de l'éternel séance diapo est un régal.
Version Scully: fox est un adolescent attardé et crédule. Elle même, une quasi sainte, empreinte de la patience la plus extraordinaire.
Version Mulder : Dana est une castratrice acariâtre que tout agace. Lui même la crème des partenaire, d'une culture frôlant la limite du naturel.
Quoi qu'il en soit, c'est un pari réussit que de nous envoyer la même histoire, deux fois de suite, sous un jour différent sans qu'à aucun moment nous n'ayons l'impression de redite.
La première rencontre avec le fameux shérif est jubilatoire. Gillian, d'une beauté redoutable, joue le rôle de l'amoureuse transie avec merveille. Les regard noyés d'admirations qu'elle lance au beau shérif, valent à eux seuls le détour. Mulder est lourdaud à souhait, complètement noyé dans ses théories et ses références personnelles. Le shérif lui, tantôt sympa (version Scully), tantôt, limite débile mentale (version Mulder) sert de révélateur des frustrations exacerbées de nos deux agents en pleine forme. 
Comme dans beaucoup d'épisode, là encore l'enquête n'est que secondaire. Cette histoire de vampires ne sert qu'à montrer la science de Mulder. Les meurtres quant à eux, permettent à Scully d'exercer sont talent de médecin légiste sous un angle tout nouveau. Toute l'équipe a dû bien s'amuser sur le tournage et les spectateurs ne sont pas en reste. 
Voilà, vous l'avez sûrement compris, j'aime beaucoup cet épisode et je le conseil à tous, les soirs de déprime, il ravigote autant qu'une douche bien chaude au retour du ski.

 

Jack The Reticulan : Vince Gilligan est un des meilleurs scénaristes d'X-Files. Et quand il s'agit d'écrire des épisodes parodiques, il est au moins aussi bon que Darin Morgan, le maître en la matière.
Certes "Bad blood", tout comme "Small potatoes" (saison 4), s'inspire du style de Morgan, il le prolonge en tout cas, tout en y apportant sa touche personnelle, et on ne va pas s'en plaindre car le résultat est concluant.
"Bad blood" est une réussite ! 

Mulder et Scully ont des points de vue différents sur leurs enquêtes, ça ce n'est pas nouveau, mais ici cette divergence de point de vue nous est présentée de façon franchement hilarante.
D'abord la version de Scully ( honneur aux dames ) puis celle de son partenaire.
Nos deux agents se heurtent à propos de tout et de rien, la manière dont l'un parle de l'autre n'est pas très flatteuse.
On comprend que Mulder et Scully ne sont pas tout à fait dans leur état normal, surement encore sous l'effet des drogues qu'ils ont absorbées à leur insu.

Les scènes à mourir de rires sont légion. Je citerais: les autopsies pratiquées par Scully, les conversations entre Mulder et le shérif dans le cimetière et dans la voiture, Mulder qui dit ses droits au jeune vampire tout en essayant de maintenir fermé son cercueil... ( liste non exhaustive, bien sur ;) )

Le scénario traite admirablement du sujet du vampire. Ici, pas de cliché gothique ou morbide. La communauté de vampires dont il est question est pacifique et désire rester discrète. Aucun d'entre eux n'a de longues canines, ils ne craignent pas la lumière du jour.
On est loin de l'image que l'on se fait habituellement du vampire, qui est en fait celle d'un seul vampire, Dracula, sorti de l'imagination de Bram Stoker comme le signale d'ailleurs Mulder.
Et le jeune Ronnie, influencé par cette image, véhiculée notamment par le cinéma, veut devenir un suceur de sang digne de ce nom en s'en prenant aux humains et non plus aux troupeaux de vaches.
On retrouve chez ces vampires, et en particulier chez le shérif, les caractéristiques originelles de ces créatures, à savoir des êtres envoûtants, possédant un fort charisme. Scully peut en témoigner.

Quant à Mark Snow, il s'éclate dans cet épisode. Dans les musiques d'accompagnements, on peut reconnaître, mélangés au thème d' X-files, des accords ressemblant étrangement à du Haendel, ( au début de l'épisode ) et même à la Chevauchée des Walkyries de Wagner ( découverte du cadavre dans le camping-car ) ! 

Du pur bonheur inépuisable.

 

************************************************************************************

Vous êtes membre du groupe et vous voulez que votre avis sur cet épisode soit publié ici ? Ecrivez-moi en vous identifiant (numéro de membre) et en m'indiquant donc votre avis.  

 

 

Pour m'écrire, mettez un X dans le O de mon surnom

 

Attention, ce site utilise l'image, les personnages, les logos et le nom de la série The X-Files dans un but non lucratif.  The X-Files est  ™ et ©, tous droits réservés à la Twentieth Century Fox Film Corporation. Le site officiel est : http://www.thex-files.com