Schizogeny/Schizogonie 5X09

Première diffusion américaine : 11/01/98

Première diffusion française : 01/10/98

"Scully - Il s'agit d'enfants maltraités.

Mulder - Qui étaient incapables de se défendre !

Scully - Tu crois que la nature l'a fait à leur place ?

Mulder - Quelque chose l'a fait à leur place. Ou bien quelqu'un qui contrôle la nature. Karin a dit qu'elle essayait de redonner à Bobby et Lisa leur pouvoir. On devrait aller les voir. 

Scully - J'ai essayé d'appeler Lisa chez sa tante, il y a vingt minutes, mais sans succès.

Mulder - Eh bien allons parler à Bobby !

Scully - Mulder, nous l'avons déjà interrogé deux fois !

Mulder - On ne lui a peut-être pas posé les bonnes questions."

L'avis des membres :

Theophile (paXitO) : Le plus curieux dans cet épisode est l'accueil que lui ont fait de nombreux fans. De sévères critiques sur son manque d'histoire, d'ambiance et d'intérêt ont été émises. Je ne vois franchement pas en quoi cet épisode sort du lot des loners sombres sur la forêt. Est-ce parce que les auteurs et le réalisatur sont inconnus au bataillon ? Je pense honnêtement que Schizogeny mérite de s'afficher dans la liste des bons loners. Son développement n'est en rien dissemblable de celui d'un classique "monstre de la semaine", à la différence que le monstre est assez difficile à cerner : la nature en général, la psychologue possédée par son père mort "enraciné" à la cave ? 

En tout cas j'ai beaucoup aimé l'atmosphère presque glauque de l'ensemble de l'épisode. Des personnages bizarroïdes qui contribuent justement à cette ambiance par leur antipathie comme Karin Matthews dont la voix lugubrement transformée à la fin a fait passer un honnête frisson dans ma moelle épinière, ou le bucheron qui abat Karin comme un vieil arbre, scène tout à fait inattendue en tout cas de sa part... Et le côté psychologique de la nature liée aux problèmes d'adolescence est assez intéressante.

Certes quelques incohérences et une ou deux longueurs énervent un peu mais de là à ne retenir que cela...

Bref un épisode dont il ne faut pas attendre plus qu'un bon petit frisson et avant tout du divertissement simple et assez bien dirigé. 

 
Lara : Schizogeni est un épisode mineur, il faut bien l'avouer. L'idée de base est plutôt bonne, mais le rythme est trop lent, les choses ne s'enchaînent pas. De plus, il y a trop de personnages antipathiques. On ne peut s'attacher, donc s'identifier … personne.

Alors que la psychiatre est la clef de l'affaire, on n'apprend presque rien sur elle. L'épisode est axé sur Bobby alors qu'il n'est qu'un jouet entre les mains de cette psychiatre.

Ensuite, la scène oû son amie, lisa, (adolescente elle aussi perturbée, et égalemente patiente de la psy) est enfermée dans la cave est peu crédible. Pourquoi est-elle enfermée aussi longtemps ? Pourquoi est -elle si calme alors qu'elle côtoie un cadavre pour le moins répugnant ? Et pourquoi ne casse-telle pas la fenêtre pour s'enfuir ? Oui hein pourquoi ?)

Bref, trop d'incohérences, pas assez de tempo. On décroche facilement. Sincèrement, je préfàre la poupée. (et oui, encore elle, c'est ma référence ;)) Schizogeni est plus compliqué … défendre. Je serais d'ailleurs heureuse d'entendre les arguments de ceux qui l'ont apprécié.

Jack The Reticulan : Schizogeny est un épisode très controversé et les critiques de pas mal de
fans ne sont pas piquées des hannetons. Et franchement, ce dénigrement m'a
toujours surpris.
Moi, j'ai vraiment aimé cet épisode.
Son histoire est certes plutôt complexe, riche au niveau de la symbolique
( voir la review de George, sur le site LVEI ,qui est devenue une référence
incontournable ;) ) et ne se laisse pas saisir au premier visionnage, mais
elle mèle avec bonheur angoisse, tension et morbidité. On y trouve de jolies
petites scènes de meurtres, comme celle où la tante de Lisa se fait empaler
par une racine sous les yeux de sa nièce prisonnière dans la cave:))
Les personnages m'ont bien plu, notamment Bobby le gamin complexé et pas
bien épais, qui, bien qu'antipathique au départ, devient finalement assez
attachant. D'ailleurs Mulder sympathise d'entrée avec lui, sûrement à cause
de son côté marginal ( une tendance naturelle de l'agent envers ce genre de
personne ), alors que Scully est hostile au garçon, évidemment.
Scully est un peu en plan, dans l'épisode, c'est vrai, et c'est Mulder qui
mène la danse, mais elle a eu "Christmas Carol" pour elle toute seule, et
"Chinga" lui donnera la vedette.
Sarah-Jane Redmond (qui joue Lucy Butler dans Millennium et Inga Fossa dans
Harsh Realm ) interprète ici une inquiétante psy schizophrène qui se laisse
lentement dévorer par son passé douloureux.
Comme dans "Detour", c'est la nature la vedette de l'épisode. Ici, les
arbres malades, inquiétants, en singulière relation avec l'âme de la psy.
"Schizogeny" peut être vu comme le pendant obscur de "Détour".
N'oublions pas la photo qui est à tomber; les prises de vues nocturnes sont
splendides.

Bref, un épisode qu'on aurait tort d'enterrer trop vite, qui mérite qu'on
s'y attarde et qui a parfaitement sa place dans la série.

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