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L'avis des membres :
Theophile
(paXitO) : Une deuxième partie aussi
émouvante que la première sinon plus. Les personnages prennent plus de
facettes, Scully bien sûr mais aussi l'inspecteur Kresge et Emily
elle-même. Et on appréciera bien évidemment la présence de Mulder qui
semble ici trouver une motivation dans la résolution de ce mystère qui
fait oublier l'inversion de ces croyances amorcées au début de la
saison. Que dire de plus si ce n'est que cet épisode s'en tire avec les
honneurs et reste comme un des plus touchants mythologiques à ce
jour.
Lara : Voilà, j'y suis, parler de mon épisode fétiche. Comment faire pour ne pas user de tous les superlatifs que je connais ? Plutôt que m'extasier, je vais plutôt analyse, ça évitera les redites et j'aurais l'air moins bête.
Si la série xfiles devait être un corps, Requiem en serait la tête, et Emily le cœurs (à vous de placer les autres parties du corps.)
Il est la preuve par cinq que mythologie, suspense et sentiments peuvent se croiser, se combiner.
Au départ, Mulder était les xfiles. Scully l'a rejoint par hasard (par ordre, mais c'est tout comme). Elle a, honnêtement, courageusement contribué à leur pérennité. Elle a permis à Mulder de mûrir, de se focaliser sur les enquêtes, d'être plus performant parce que moins impliqué personnellement (enfin, un tout p'tit peu moins) Les xfiles sont devenus alors Mulder et Scully. Scully devenant partie intégrante puisqu'elle même dans les dossiers. Son enlèvement, son cancer, la mort de sa sœur. Au bout du compte, elle a tatnt perdu. Mais l'a t-on vu se plaindre ? L'a t-on vu crier à l'injustice ? Jamais. Bravement elle a accepté son sort, mêlant sa peine à celle que Mulder garde d'avoir perdu sa sœur. En vivant un drame lié aux xfiles, elle a comme joint son sang à celui de Mulder. Et quoi que disent tous les shippers et tous les noromos, c'est la seule déclaration d'amour qu'elle lui ait jamais faite.
C'est alors qu'apparaît Emily. Diamant pur extrait du bourbier, un éclat d'amour, une lueur de bonheur.
Jamais Scully a pu être pleinement heureuse d'être mère parce que dés l'instant où le doute s'est installé, il était lié à l'implacable vérité : Emily était une enfant née d'une manipulation génétique avec les extraterrestres.
Comme l'amour peut naître de la haine, le bonheur peut-il vivre au sein de l'horreur ?
Gillian a certainement trouvé la meilleur façon d'interpréter ce rôle difficile. Ni effondrée, ni jubilatoire. Elle reste ouverte à tout, prête à tout, avec comme seul objectif, le bien être de cette fillette.
Dans Emily 1; seule, stupéfaite, Scully prend le temps de se reconstruire autour du doute puis de la vérité.
Dans Emily 2, Mulder entre en scène. Père de substitution, ange gardien, protecteur, il est celui qui détient les pièces manquantes du puzzle. Il sait, lui, d'où vient cette enfant. Il ne peut rien d'autre que dire la vérité, soutenir, compatir. Il prend à sa charge l'enquête pour laisser Scully auprès de sa fille.
L'épisode est mené avec maestria. Nous sommes amené sans cesse de l'enquête à la mythologie, de la mythologie aux sentiments de Scully, puis de ces sentiments, au rappel des autres saisons. L'enfant est le symbole vivant de toutes les découvertes de ces cinq années. Elle est la preuve que nous n'avons pas été menés en bateau, que nous avons bien compris, que nous avons raison d'être là et de vibrer encore et toujours. Cette enfants est aussi la preuve que Scully n'est, au bout du compte, qu'une femme. Elle n'est pas une héroïne sans vie privée, elle n'est pas qu'une excuse, ni un faire valoir. Elle est une femme courageuse, ambitieuse aussi, et comme nous, capable d'être mère et d'aimer la chair de sa chair plus que tout au monde. Peut-être est-ce la raison pour laquelle j'ai tant vibrer à la vue de cet épisode. Il nous permet de nous identifier. Oui, Mulder et Scully sont comme vous et moi, ce qu'ils vivent, nous pourrions le vivre, ce qu'ils ressentent, nous le ressentons déjà.
Jack
The Reticulan : Ca commence par un prégénérique de toute beauté qui nous plonge dans une ambiance mystique et poètique, voire surréaliste. Un régal.Cette fois, Mulder est là et va soutenir Scully du mieux qu'il le peut. Il révèle ce qu'il sait au sujet des ovules prélevés de Dana, élément qu'il avait gardé pour lui afin de préserver sa partenaire alors malade ( cf "Memento mori" ). Mulder poursuit l'enquête énergiquement, et même brutalement, parfois, et découvre des mères porteuses pour le moins inattentues, alors que Scully reste auprès d'Emily qui se meurt.
On découvre que la petite est une hybride mais dont le sang est toxique, comme celui les aliens. Elle est le fruit d'une expérience qui n'est manifestement pas une réussite.
" Elle n'est pas destinée à vivre", c'est l'horrible constat fait par Mulder et Scully. Cette dernière aura cependant donné tout l'amour dont elle était capable à la petite.
La dernière séquence est très réussie, avec un bel enchaînement d'images au début, qui montre un vitrail représentant la Vierge avec son enfant, succédant à l'image de Scully allongée près de sa fille ( beau parallèle, je trouve;) )
Dans cet épisode Dana est superbe. Elle montre qu'elle est capable d'un grand sacrifice et fait preuve de beaucoup de courage dans le calvaire qu'elle est en train de vivre. Et il faudra attendre l'épisode "All souls" pour qu'elle fasse complètement le deuil d' Emily.
Pour conclure, je dirais que ce double épisode représente, pour moi, le sommet de la saison 5, et l'un de la série entière. Niveau ambiance, il prépare déjà le terrain à "Délivrance", autre sommet. Du grand art, quoi :))
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